desse`che,Il a laisseґ son a ? me s’envoler comme un cygne.Tombez, tombez donc, lourds ornements!Les ailes connaissaient leur pouvoir: voler!Et les le`vres, qui reґpeґtaient ce mot: reґponds!Mourir n’existe pas, je le sais!Il boit l’aurore, il boit la mer, — a` sa soif,Il festoie. — Et pas d’offices pour les morts!Car celui qui pour toujours a dit: il faut e ? tre!Aura du pain assez pour le nourrir.13Au-dessus de la plaine —Le chant du cygne.Me`re, n’as-tu pas reconnu ton fils?Lui — de tre`s loin — au-dela` des nuages,Lui, — et son dernier pardon.Au-dessus de la plaine,La neige fatale, en tourbillons.Jeune fille, n’as-tu pas reconnu ton ami?Chasuble deґchireґe, ailes en sang...Lui, et son dernier mot: — Vis!Au-dessus de cette maudite...L’envol aureґoleґ. Le justeS’empare d’une a ? me: hosanna!Le forc ? at trouve — une couchette — la chaleur.Et le fils adoptif la maison d’une me`re. — Amen.14Pas une co ? te casseґe —Une aile briseґe.Pas la poitrine traverseґeDes fusilleґs. Cette balleNe peut s’extraire. Les ailes sontIrreґparables. Il vivait mutileґ.Tenace, elle est tenace la couronne d’eґpines!Qu’importe au deґfunt — l’eґmotion de la masse,Et le duvet de cygne des flatteries feґminines...Lui, il passait, solitaire, sourd,Il figeait les couchers de soleil,Absent, comme une statue sans regard.Une seule chose vivait encore en lui:Une aile briseґe.15Sans cri, sans appel: un couvreurQui tombe d’un toit. — Mais,Peut-e ? tre es-tu revenu, —Peut-e ? tre, coucheґ dans un berceau?Tu bru ? les et ne te consumes pas,Flambeau, pour peu de temps...Laquelle parmi les mortellesTe berce, en ton berceau?Fardeau bien-heureux!Roseau propheґtique!Qui donc me diraDans quel berceau?«Pas vendu, pour l’instant!»Je ferai seulement, avec, en moi,Cette jalousie, un vaste mondeSur la terre de Russie.Je traverserai d’un boutA l’autre les terres de minuit.Ou` est sa bouche — sa blessure — ,Ou` sont le plomb, le bleu de ses yeux?Le saisir! Toujours plus fort!L’aimer, n’aimer que lui!Qui me dira tout basEn quel berceau tu es?Des perles, une a` une, et l’ombre,Mousseline endormie. OmbreD’une couronne aiguiseґe,D’eґpines, pas de laurier.Pas un rideau, un oiseauQui deґplie ses ailes blanches!— Et na?tre a` nouveauPour qu’a` nouveau la neige te couvre?L’attirer plus fort! Le tenirPlus haut! Ne garder que lui!Qui me souffleraEn quel berceau tu es?Mon exploit est peut-e ? tre faux,Et mes efforts — vains.Tu vas peut-e ? tre dormir,Comme en terre, jusqu’au dernier chant.Je vois a` nouveau — le creuxProfond de tes tempes.Aucune musique ne pourraEffacer une telle fatigue.La souveraine pa?ture,