Au suivant — par dessus le fosseґ! — Le glaceґ blancDes cuirasses, qui sait: sang? Aurore?Soldats! — Quel ennemi — enfoncer?Dans mon sein un frisson chauffe.Peґne`tre, peґne`tre, eґpeґe d’acier,Un rayon — sous mon sein gauche.Murmureґ: tu es comme je t’ai voulue!Rumineґ: tu es comme je t’ai eґlue,Enfant de ma passion — s?ur — fre`re — futureSur le glacier — des armures!A nul autre — jusqu’a` la fin des temps! Mienne!Moi, les bras leve`s: Lumie`re!— Tu resteras, a` nul autre seras, — non?Moi, pressant sur ma plaie: Non.Pas la Muse, non, pas la Muse,Ni l’usure des liensParentaux, — ni tes filets,O Amitieґ! — Pas une main de femme, —une feґroce —A serreґ sur moi le n?ud —— En force.Terrible alliance. — Moi, coucheґe dans le noirDu fosseґ — Le Lever est si clair —!Oh! qui m’a fixeґ ces deux ailes sans poidsA l’eґpaule —Derrie`re?Teґmoin muetDes tempe?tes vivantes —Coucheґe dans l’ornie`re,Je lorgneLes ombres.Tant queVers l’azurNe m’emportera pasSur le cheval rouge —Mon Geґnie!
Le poeme de la montagne
Liebster, Dich wundert die Rede?Alle Scheidenden reden wie Trunkeneund nehmen gerne sich festlich…Ho?lderlin
Dedicace
Que tu tressailles —Et tombent des montagnes,Et monte — l’a?me!Laisse mon chant monter:Chant de l’entaille,De ma montagne.Je ne pourraiNi la`, ni deґsormaisCombler l’entaille.Laisse mon chant monterTout au sommetDe la montagne.1Cette montagne eґtait le torseD’un conscrit renverseґ par la mitraille.La montagne voulait des noces,Des le`vres vierges, un ceґreґmonial.Cette montagne — l’еxigeait.Irruption de l’oceґan dans l’oreille,Criant «hourra» d’un me?me jet.Cette montagne errait et guerroyait.Montagne pareille au tonnerre.C’est en vain qu’on joue avec les titans!De la montagne — la dernie`reMaison au bout du faubourg: souviens-t’en!Des mondes — que cette montagne!Pour le monde il prend cher, Dieu est avide.L’entaille vint de la montagne.La montagne eґtait par-dessus la ville.2Parnasse, Sinaї?Non! Simple colline a` casernes,Rien d’autre — feu! vas-y!