Une vie cousue pour toi, tard,Sans ba?ti, par mes soins.Tordue? Pas de griefs! Faubourg:Rupture des coutures.Ames sans appre?t: plaiesPartout!...Banlieue, faubourg... Ample estLe courrouxDu faubourg. Entends le destin,Sa botte dans les flaquesDe boue!... Ami, juge ma mainQui coud en toute ha?te:Le fil — va le deґfaire!Le der-nier reґverbe`re!Ici? La magie gagne —Regard. (Races qui croient:Regard). — Sur la montagne?Pour la der-nie`re fois!12— Collines. Crinie`reDrue: pluie dans les yeux.Le faubourg — derrie`re,On est en banlieue,On est. Mais qu’en faire?Mara?tre-vireґe,Plus de lieu sur terre.Nous, ici: crever.Un champ. Haie autour.Fre`re et s?ur — nous deux!La vie est faubourg. —Construis en banlieue!La cause est, messieurs,Perdue! — Inutile...Des faubourgs — rien qu’eux!Mais ou` sont les villes?!La pluie rage et broie.Debout, nous — deux e?tres:Rageons. En trois moisPremier te?te a` te?te.Emprunter — c’est a`Job que voulait Dieu?Mais sans reґsultat...On est en banlieue!A l’exteґrieur! Hors! Hors de la ville!Remparts franchis! Tu comprends?Vivre est un lieu ou` c’est impossible:Le quar-tier juif, du dedans...Et ne vа-t-on pas le front plus haut,En devenant juif errant?Aux yeux de qui n’est pas un salaud,Le po-grome juif eґtantLa vie. Ne vit que gra?ce aux nombreuxReneґgats! Gra?ce aux Judas!Pluto?t sur les ?les de leґpreux,En enfer! — mais pas dans laVie, — que pour les reneґgats, que pourLe bourreau: a` lui — la brebis!Le droit a` ma carte de seґjourJe le pieґtine! J’en ris!Pieґtineґ! Bouclier de David —Vengeґ! Viser dans la gluDes corps! N’est-il pas enivrant: vivre —Le Juif ne l’a pas voulu?!Ghetto des eґlites! Au trou! Tiens!Pas de pitieґ! Que des gifles!En ce monde-ci hyperchreґtienLes poe`tes sont des Juifs!13Aiguiser les couteaux surLe roc, ou bien balayerLa sciure! De la fourrureSous les mains — mouilleґe!Eh bien!, les s?urs, quoi?!— Force et seґcheresseD’homme! Sous les doigts —Larmes, non averse!De quels charmes maintenantParler? Sur tes biens — l’eau tro?ne!Apre`s tes yeux de diamant,Me ruisselant sous les paumes,Fin de la fin. CessePour moi — le naufrage.Caresses, caressesLe long du visage.C’est notre orgueil a` nous deux —Polonaises, a` nous autres —Marina. Apre`s tes yeuxD’aigle pleurant sous mes paumes...Mon ami, tu pleures!Pardon! Tout est mien!O sel et rondeurs