On attend ainsi — la fin:Des soldats, une salveEt, dans le c?ur — troisEclats de plomb. Du rouge aux yeux.Voila`. — Et — c’est tout.Pas le bonheur — je suis vieille!Les couleurs, — chasseґes par le vent!Le carreґ de la courEt le noir des fusils.(Le carreґ d’une lettre:L’encre, l’envou ? tement!)Pour le sommeil de la mortPersonne n’est vieux!Le carreґ d’une lettre.
Madeleine
1Entre nous: les Dix Commandements:La fournaise de dix bu ? chers.Le sang des miens me repousse, —Tu es pour moi — le sang eґtranger.Au temps des Evangiles, —J’aurais eґteґ une de celles...(Le sang eґtranger — le plus envieґ,Et le plus eґtranger de tous!)Vers toi, avec tous mes malheurs, —Je serais attireґe, coucheґe humblement —Clarteґ de ce que tu es! — Mes yeuxDe deґmons cacheґs, je verserais les onctions —Et sur tes pieds, et sous tes pieds,Et me ? me, simplement, dans le sable...Les marchands, la passion vendue,Repousseґe, — elle coule!Par la bave de la bouche, et par l’eґcumeDes yeux, et par la sueur de tous les deґlices.De mes cheveux j’enveloppe tes pieds,Comme dans une fourrure...Comme une quelconque eґtoffe, je m’eґtendsSous tes pieds... Mais, es-tu vraiment celui(Celle!) qui dit a` la creґature aux boucles de feu:Le`ve-toi, s?ur!2Le flot du tissu, payeґ trois foisSon prix, et de la sueur des passions,Et des larmes, et des cheveux — le flotEntier coule, coule et LuiFixe d’un regard bienheureuxL’argile rouge et sec, et:Madeleine! Madeleine!Ne t’offre pas ainsi, tellement.3Je ne vais pas t’interroger sur le chemin —Que tu as suivi: tout eґtait deґja` eґcrit.J’eґtais pieds nus, tu m’as chausseґDe la pluie de tes cheveux et —De tes larmes.Je ne te demande pas, — de quel prixSont payeґes ces huiles.J’eґtais nu, et des formesDe ton corps, toi, — comme d’un mur,Tu m’as entoureґ.Plus calme que l’eau, et plus bas que l’herbe,Je toucherai ta nuditeґ de mes doigts.Je me tenais droit, tu t’es pencheґe vers moi,Tu m’as appris la tendresse de ce geste.Fais-moi une place dans tes cheveux,Serre-moi dans les langes — et qui ne soient pasDe lin — Porteuse d’onctions!A quoi bon toutes ces huiles?A qui bon toutes ces huiles?Tu m’as baigneґComme une vague.Tu m’as aimeґe. La veґriteґEtait fausse. Le mensongeEtait since`re.Tu m’as aime`e — plus qu’on ne peut!Au-dela` des limites!Tu m’as aimeґe plus longtempsQue le temps. — Un revers de main,Et tu ne m’aimes plus:La veґriteґ tient en cinq mots.