Поездка государя в Париж пока дело решенное… 13-го будущего мая он отправится туда через Берлин и в сопровождении прусского короля пробудет в Париже неделю*, потом через Штутгарт, Карлсруэ проедет в Варшаву и Ригу… Едет с ним гр. Петр Шувалов. В Париж, как говорят, будет призван из Константинополя Игнатьев. — Поедет ли в Париж, это еще под спудом*, а между тем от этого обстоятельства и зависит, по-моему, все значение этого дела. — Личная ли это интрига, которой благодушный монарх служит бессознательным орудием, или обдуманная, сознательная политическая программа. — Вот, по крайней мере, какими наличными соображениями объясняют и оправдывают эту программу ее защитники.
Они говорят, что только подобным заявлением, каково будет личное присутствие обоих государей, можно надеяться при данных обстоятельствах настолько ослабить давление их в смысле воинственного исхода, чтобы упрочить
Простите, дорогой Иван Сергеич, мне стыдно и этого беспутно длинного письма.
Полонскому Я. П., не позднее 24 апреля 1867*
Понедельник
Ю. Ф. Самарин просит ваших стихов, о которых я ему говорил. — Также и князь Черкасский*, который к тому же желал бы с вами повидаться. Он стоит в гостинице
Ф. Тютчев
P. S. Я сегодня видел жену бедного Владимирова. Она сказывала, что была у вас на днях — и порадовала меня вестью, что здоровье жены вашей* гораздо
Аксаковой А. Ф., 19 апреля 1867*
Mercredi. 19 avril 1867
Ma fille chérie. Puissent ces quelques lignes, qui te parviendront la veille de ta fête, te trouver dans un état de santé tolérable et dans une disposition d’esprit quelque peu calme et reposée. Je n’ai pas besoin de te dire combien je souffre de tous les tracas et tribulations dans le présent et de tes appréhensions pour l’avenir… et cela au moment où tu aurais eu besoin de la plus entière tranquillité et sécurité d’esprit et d’âme… Ah, que tu étais plus calme le jour où j’ai fait ta première connaissance, il y aura après-demain tant et tant d’années… Tu étais si calme, si recueillie qu’il a fallu que ta mère elle-même me rendît attentif à la signification particulière qu’avait le petit paquet de linge, roulé et déposé à ces pieds.
Voilà de ces horizons rétrospectifs qui vous font douter de votre identité et transforment en rêve la réalité qui vous entoure…
Ma santé continue à être misérable, voilà quinze jours que je suis enfermé, privé d’air et de mouvement, ce qui double ma maladie* — et tout à l’heure, en m’éveillant, j’ai senti au pied droit une recrudescence de la même douleur que j’ai tous ces jours-ci et qui m’empêche de poser le pied à terre… Ah, c’est à se damner… et Пушкин avait bien raison de dire: «Под старость жизнь такая гадость»*.
J’aime à croire cependant que cela finira un jour et assez à temps pour aller vers vous le mois prochain, vers la mi-mai, à la suite des Slaves et comme un Slave de plus…*
En attendant vous allez incessamment entrer dans les fêtes, dans les illuminations, dans les acclamations enthousiastes, la sonnerie des cloches, les foules qui se ruent en criant, dans toute l’animation sincère et convaincue de tout un grand peuple qui se sent heureux*. — En un mot, vous allez assister, sans conviction aucune, mais non sans émotion, à tous les détails de l’apothéose glorieuse et triomphante d’un gigantesque malentendu… Ainsi soit-il…
Hier j’écrivais à ton mari l’état des choses, tel qu’on le croyait définitivement arrêté*. Dans la soirée cependant j’ai vu le P<rinc>e Wiasemsky qui m’a dit avoir appris — mais rien qu’à titre de ouï-dire — comme si tout était remis en question, grâce au roi de Prusse, qui se refuse, à ce qu’on prétend, à aller à Paris…* Mais ceci même n’arrêterait peut-être pas notre Auguste voyageur, pourvu que le P<rinc>e Royal de Prusse fût du voyage…* Il met une telle persistance dans ce projet, qui paraît ici fou à tout le monde, que je commence à croire qu’il y a là-dessous quelque inspiration Divine, quelque révélation surnaturelle… Et qui sait? Dans tous les cas il ne pourrait que gagner à sortir du milieu affadissant et abrutissant, où il végète, et à se trouver en contact et en conflit avec d’autres volontés que la sienne. Une rencontre avec Bismarck lui serait particulièrement salutaire…*
Au revoir, à bientôt, ma fille chérie. Embrasse Kitty et dis mille tendresses de ma part à mon frère… Dis-lui que, si Dieu me prête vie et surtout me rend mes jambes, dans un mois au plus tard je serai au milieu de v<ou>s.
Среда. 19 апреля 1867