Корабль в густом сыром тумане Как бы затерянный стоит… Недавней бурей в океане Компа́с изломанный молчит. И цепи якорей порвались… Теченье ж всё несет, несет… Бросают поминутно лот, Уже на камни натыкались… Друг друга — подле не видать. Ужель, о боже, погибать!.. И в экипаже — ужас дикий… А мгла густей и всё густей, И глухо раздаются в ней Пловцов взывания и клики… Спаси их, господи, спаси! Пошли ты им в сей час великий Хоть луч единый с небеси.

‹1870›

Стихотворения, написанные на французском языке

'Nous avons pu tous deux, fatigues du voyage…'*

Nous avons pu tous deux, fatigués du voyage, Nuos asseoir un instant sur le bord du chemin — Et sentir sur nos fronts flotter le même ombrage*, Et porter nos regards vers l’horizon lointain. Mais le temps suit son cours et sa pente inflexible A bientôt séparé ce qu’il avait uni, — Et l’homme, sous le fouet d’un pouvoir invisible, S’enfonce, triste et seul, dans l’espace infini. Et maintenant, ami, de ces heures passées, De cette vie à deux, que nous est-il resté? Un regard, un accent, des débris de pensées. — Hélas, ce qui n’est plus a-t-il jamais été?

4 апреля 1838

<См. перевод>*

'Que l'homme est peu reel, qu'aisement il s'efface!..'*

Que l’homme est peu réel, qu’aisément il s’efface! — Présent, si peu de chose, et rien quand il est loin.    Sa présence, ce n’est qu’un point, —    Et son absence — tout l’espace.

1842

<См. перевод>*

Un rêve*

‘«Quel don lui faire au déclin de l’année? Le vent d’hiver a brûlé le gazon, La fleur n’est plus et la feuille est fanée, Rien de vivant dans la morte saison…» Et consultant d’une main bien-aimée De votre herbier maint doux et cher feuillet, Vous réveillez dans sa couche embaumée Tout un Passé d’amour qui sommeillait… Tout un Passé de jeunesse et de vie, Tout un Passé qui ne peut s’oublier… Et dont la cendre un moment recueillie Reluit encore dans ce fidèle herbier… Vous y cherchez quelque débris de tige — Et tout à coup vous y trouvez deux fleurs… Et dans ma main par un secret prodige Vous les voyez reprendre leurs couleurs. C’étaient deux fleurs: l’une et l’autre était belle, D’un rouge vif, d’un éclat peu commun… La rose brille et l’œillet étincelle, Tous deux baignés de flamme et de parfum… Et maintenant de ce mystère étrange Vous voudriez reconnaître le sens… Pourquoi faut-il vous l’expliquer, cher ange?.. Vous insistez. Eh bien soit, j’y consens.
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