La Tour Eiffel — a` porteґe de la main! Va, a` ta main, grimpe. Mais, tous, nous l’avons vue, et Aujourd’hui la voyons, et d’autres choses, Il nous para?t ennuyeux Et pas beau, votre Paris… «Russie, ma Russie, pourquoi Bru ? ler d’un feu si clair?»

Poeme a son fils

Notre conscience — n’est pas votre conscience. Allez — Assez! — Oubliez tout, enfants, Ecrivez vous-me ? mes le reґcit De vos jours et de vos passions. Loth, et sa famille de sel — C’est notre album de famille. Enfants, reґglez vous-me ? mes les comptes Avec la ville qu’on veut faire passer pour — Sodome. Tu n’as pas frappeґ ton fre`re — C’est clair, pour toi, mon ange! Votre pays, votre sie`cle, votre jour, votre heure, Et notre peґcheґ, notre croix, notre dispute, notre Cole`re. Serreґs dans une pe`lerine D’orphelin de`s votre naissance — Cessez de prendre le deuil Pour cet Eden que vous n’avez pas Connu! Et pour des fruits — que vous n’avez Jamais vus. Comprenez: il est aveugle — Celui qui vous emme`ne a` l’office des morts Pour le peuple, et qui mange du pain, Et qui vous en donnera — comme C’est rapide, de Meudon au Kouban… Notre querelle — n’est pas votre querelle. Enfants, creґez vous-me ? mes vos propres Deґsaccords. Je te remercie, cher fide`le bureau! Tu m’as donneґ ton arbre Pour devenir bureau — et Tu restes — un arbre vivant! Avec ce jeu de jeunes feuillages Au-dessus des sourcils, cette eґcorce vivante, Les larmes d’une reґsine vivante, et Des racines jusqu’au treґfonds de la terre.

Jardin

Pour cet enfer, Pour ce deґlire, Donne-moi un jardin, Pour mes vieux jours. Pour les vieilles anneґes, Pour les vieux malheurs: Le travail — les anneґes, Les sueurs — les anneґes… Pour les vieilles anneґes, Les anneґes de chien — Les bru ? lantes anneґes — Le frais jardin… Pour le fugitif Donne-moi ce jardin: Sans — ni — personne, Sans — ni — a ? me! Un jardin: ne pas marcher! Un jardin: ne pas voir! Un jardin: ne pas rire! Un jardin: ne pas se moquer! Sans aucune oreille, Donne-moi un jardin: Sans nulle odeur! Sans a ? me aucune! Tu diras: assez de douleur — prends ce Jardin — solitaire, comme toi. (Mais tu n’y resteras pas, toi, la`!). Un jardin, solitaire, comme toi. Pour les vieux jours, ce jardin, pour moi… — Ce jardin autre? Et, peut-e ? tre, cet autre monde? — Donne-le-moi pour mes vieux jours — Et pour le pardon de l’a ? me.

Lecteurs de journaux

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