разрыву ее с немцами — и что только что начавшаяся передряга в Европе пойдет еще гораздо далее…*
Я знаю от Муравьевых, что Мих<аил> Ник<олаевич>, который был несколько озадачен первым телеграф<ным> сообщением Каткова, был очень доволен его письмом. Желаю, чтобы в свою очередь и Мих<аил> Никифорыч успокоился касательно моего будто бы неосторожного оглашения письма вашего мужа*. Все подробности, заключающиеся в этом письме, были уже общеизвестны, и преимущественно в той именно среде, где их разглашение могло бы вызвать недоброжелательство. Впрочем, даже избыток подобной предосторожности меня душевно радует как новое ручательство за ненаветное процветание «Московских ведомостей». — Их возрождению все еще продолжают радоваться, как возвращению милого дорогого гостя, о котором давно не имели известий. — Первые передовые статьи были очень замечены, особливо
Муж ваш пишет мне, что вы неослабно стараетесь предохранить его от поползновения
Вот уже более недели, что я не виделся с вашею тетушкою или, лучше сказать, тетушками*. Последнее наше свидание было
Простите, до свидания, моя милая, добрая Marie, и не переставайте, прошу вас, быть взыскательными… Детей обнимаю.
Господь с вами.
Тютчевой Эрн. Ф., 21 июля 1866*
Pétersbourg. Jeudi. 21 juillet
Ma chatte chérie, avant toute chose, il faut que je te demande grâce p<our> une bien coupable indiscrétion. — Mais elle était p<our> a<insi> d<ire> involontaire, la tentation était trop forte… Il s’agit de la lettre de ton frère. Je savais que cette lettre contenait la première impression produite sur lui p<ar> les événements qui viennent d’arriver — le cri même de ces événements, et ne pouvant entrer dans la chambre où il parlait, j’ai écouté à la porte… De là l’enveloppe entrouverte par un coup de canif égaré… Eh bien, le croiras-tu? Je ne me repens pas de l’indiscrétion commise — tant les quelques lignes très remarquables de cette lettre jettent du jour sur toute la situation, et me confirment dans mes appréciations.
La guerre n’est qu’interrompue*. Ce qui feint de finir, n’aura été que le prélude du grand massacre, de la grande lutte entre la France Napoléonienne et les Allemands, et c’est l’Allemagne du midi, gravitant irrésistiblement vers le Nord en dépit de toutes ses misérables dynasties, qui la fera éclater… La France, quoi qu’on fasse, ne pourra pas se résigner à laisser s’achever l’unification de l’Allemagne toute entière. C’est une question de vie pour elle. Elle peut ne pas réussir à l’empêcher, mais elle l’essaiera… Et c’est pourtant cette politique de N<apoléon> III, si fort admirée pour son habileté et sa portée par les imbéciles du monde entier, qui lui aura valu cela… Jamais on n’a vu mystification pareille!..
Je viens de passer trois jours entre Oranienbaum et Péterhoff, en rapport de discussions politiques avec tous les membres de l’Auguste famille, tous divisés entre eux par leurs sympathies et antipathies — toutes allemandes… C’est en un mot l’Allemagne en abrégé. La seule note parfaitement absente, c’est le point de vue russe sur la question. Cela m’a fait faire de pénibles réflexions… D’ailleurs j’ai été extrêmement choyé et fêté. J’ai revu la Gr<ande>- D<uchesse> Marie avec qui j’ai eu une longue conversation à un bal patronné p<ar> elle à Péterhoff. Celle-là est toute Napoléonienne et ne comprend pas, comment un homme, qui lui plaît tant, puisse ne pas être le meilleur allié de la Russie… surtout après les avances qu’il vient de nous faire. Car il vient d’adresser une lettre autographe à l’Empereur, p<our> lui offrir son alliance, et l’engager à jeter un voile sur le passé… Une lettre pareille est un aveu bien significatif…
Quant à mon cher Prince et ami*, il patauge décidément, et il en est ainsi de tout ce monde-là où l’on ne trouve pas même le plus léger pressentiment, le moindre
Cette nuit j’ai couché dans le grand salon, car l’œuvre de démolition a déjà atteint ma chambre où l’on va raser le poêle, pour le convertir en cheminée…
Je remercie ma bonne Marie de son annexe et la prie de faire mes amitiés à Birileff et mes tendresses à la petite…* Puissent-ils tous deux lui donner le moins d’inquiétudes possible… Voici un mot pour Daniloff que je suppose encore avec vous, et dans le cas où il vous aurait déjà quitté, il faudrait le lui faire tenir sans retard, pour qu’à son retour de la campagne de son père il repasse par Ovstoug, p<our> mettre ordre à l’affaire que je lui recommande, à moins qu’il ne l’eût déjà fait.
Ici le temps a été constamment froid et pluvieux, la maladie est en décroissance et on n’en parle guères. Quant à moi, j’aimerais, je crois, encore mieux une bonne attaque de choléra que cette misérable manière de se mal-porter qui ne vous tue pas, mais qui vous empoisonne la vie, goutte p<ar> goutte…
La Cour restera à Péterhoff jusqu’aux premiers jours d’août où l’Emp<ereur> compte aller faire une tournée, en commençant p<ar> Varsovie. — Quant à l’Imp<ératrice>, elle viendra, je suppose, s’établir à Tsarskoïé… Ah quelle redite que tout cela — et quelle nausée que l’existence à un certain âge, et qu’il serait temps d’en finir… Dieu vous garde.
Петербург. Четверг. 21 июля
Милая моя кисанька, прежде всего я должен попросить у тебя прощения за преступную нескромность. — Но она была, так сказать, невольной, ибо искушение оказалось чересчур сильным… Речь идет о письме твоего брата. Я знал, что это письмо содержит его первое впечатление от только что произошедших событий — самый голос этих событий, и, не имея возможности войти в комнату, где он говорил, я подслушал у дверей… Вот почему конверт вскрыт незаконным взмахом ножа… И поверишь ли? Я